J-1 Départ de Paris

Hier soir, j’ai pris le bus pour Paris. Un flixbus de nuit pour une trentaine d’euros. Pas génial mais bon, c’est fait. Le plus long, c’est d’attendre à CDG. À moins de consommer beaucoup, l’attente longue n’y est pas confortable. Mais j’en profite pour vous écrire ici et en discussion privée.

Je file au couché de soleil de Rumilly ! (en fait non il faisait nuit)
Je file au couché de soleil de Rumilly ! (en fait non il faisait nuit)

Vers 8 h 00, je mange mon petit dej et mon voisin un sandwich, je lui propose du chocolat pour finir sur une note sucrée. Je fais la connaissance de Bruno, qui s’est construit une petite maison dans la campagne sénégalaise. Il est un peu triste de ne plus voir de singes passer devant chez lui à cause de l’urbanisation du village qu’il a choisi il y a 25 ans. Le monde change, partout. On en vient aux arts martiaux et je lui explique que j’essaie de développer ici l’escrime japonaise de spectacle. Il me raconte qu’il y apprécie beaucoup la pratique « formelle » sans confrontation violente. C’est amusant, on se rejoint sur ce point. Il est l’heure pour lui de décoller, « bonne continuation ».

Image d'illustration, en fait je suis dans le terminal 1... vous saviez que faire des photos à l'aéroport est un peu compliqué ?
Image d’illustration, en fait je suis dans le terminal 1… vous saviez que faire des photos à l’aéroport est un peu compliqué ?

Mais au fait, c’est le moment de faire le point sur mes attentes, mes objectifs pour ce voyage !

Pourquoi le Japon ?

À 7 ans, je débute l’Aïkido et découvre les budo (arts martiaux japonais « modernes ») et ça ne me lâche plus depuis ! Ado, mon intérêt s’étend à la culture asiatique plus largement. Et jeune adulte, je plonge dans les arts asiatiques, l’encre de Chine, l’architecture japonaise et les films de samouraïs. Je commence aussi à rencontrer des pratiquants de haut niveau et à essayer de trouver des ressources intéressantes. Malheureusement, la langue devient une barrière que je ne suis pas prêt à escalader et à voyager sur la terre de mes passions n’est pas accessible dans les conditions qui m’intéressent.

Francis : l'un de mes premiers enseignant d'aïkido. Je ne suis même pas sur d'être sur cette photo ^^
Francis : l’un de mes premiers enseignant d’aïkido. Je ne suis même pas sur d’être sur cette photo ^^

Il y a deux ans, un projet professionnel (la reprise de l’entreprise familiale) tombe à l’eau. J’avais déjà ramé pour vivoter de mes cours d’arts en MJC à Lyon, sans vraiment en profiter pour développer ma pratique personnelle… Projet que j’avais aussi abandonné pour cette opportunité (combiné au COVID). C’est assez dur de tout remettre en question encore une fois.

Je me retrouve sans projet et un peu frileux à l’idée de relancer à partir de zéro mes animations artistiques alors que j’avais déjà du mal à en vivre dans une région moins coûteuse que la Haute-Savoie. La décision est prise avec Émilie, si je veux reprendre une carrière artistique, autant le faire avec plus d’engagement, moins de pression financière, et donc quitter la Haute-Savoie. Mais ce projet est un projet de vie à deux et je dois attendre un peu avant d’implanter mon nouveau projet dans une nouvelle zone géographique.

Indice sur ladite zone ;)
Indice sur ladite zone 😉

Pour préparer ça, je me consacre alors à développer ma pratique personnelle et créer une base solide pour cette nouvelle “carrière”. Mes aspirations sont toujours les mêmes, vivre de “mon art” lequel n’était pas encore suffisamment affirmé pour subsister. Cet “Art”, c’est une expression plastique personnelle, mais aussi une expression plus corporelle de ma passion pour les arts martiaux. Cette dualité corps/esprit me semble indispensable pour trouver un équilibre à long terme. Il est temps de partir à la source de mes influences, d’affronter un rêve qui au fil des ans devient plus effrayant que moteur. Je n’envisage pas ce voyage sans la possibilité d’échanger directement avec les Japonais, donc je commence à apprendre le japonais en mars 2022. C’est difficile pour moi qui n’ai jamais été bon en langues étrangères, mais j’ai un objectif. Les planètes s’alignent un peu, mon échec professionnel me laisse avec plus d’argent que je n’en ai jamais eu, je découvre que mon CPF durement acquis peut m’aider à mettre un premier pied au Japon via un séjour linguistique en famille d’accueil, ma belle-mère évoque le désir de découvrir le Japon en famille et mon activité professionnelle n’est pas encore assez établie pour être bloquante. 

Je me lance, je dépense 1 500 € pour un billet d’avion vers une île lointaine. 

Mes objectifs 

  • Parler Japonais ; en-tout-cas suffisamment pour échanger directement avec les gens. Voyager facilement, suivre les cours en japonais, être un peu autonome sur place.
  • Pratiquer ! Le iai, le Tate, mais aussi la photo/vidéo et le dessin. Apprendre directement à la source.
  • Découvrir, errer, traîner, profiter, élargir mon horizon, s’inspirer (manger) pour nourrir mes créations futures.
  • Partager, avec mes amis et famille en France, et avec Émilie et ses parents sur place. Parce que j’aime partager ce qui m’anime ! Parce qu’un bon repas est meilleur à plusieurs et parce qu’échanger sur ces bons moments me permet de les revivre et de ne pas les oublier.
Voilà la seule photo vraiment à propos de cet article.
Voilà la seule photo vraiment à propos de cet article.

À long terme, je compte profiter de ces nouvelles compétences pour enrichir mon projet professionnel. Et oui, car vous présenter mon travail ne me suffit pas, j’aime aussi accompagner les autres dans leurs propres projets.

Après une bonne journée à attendre à CDG, je décolle enfin, direction Haneda pour arriver samedi vers 16 h (10 h en France).

Allez promis demain je met des photos que j’ai faites 😉

Ce subtile montage ne reflète en rien mon décollage.
Ce subtile montage ne reflète en rien mon décollage, mon avion n’a pas de pokemon :(.

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