Vendredi 5 avril 2024

Eiheiji 永平寺町

Matinée brumeuse mais pas désagréable, nous découvrons le petit déjeuner traditionnel japonais. Très différent du petit déjeuner auquel nous sommes habitués, la profusion de saveurs est étonnante mais le sucré est très rare.

Fait amusant, la serveuse a oublié d’allumer le réchaud sous la soupe d’Emilie (qui n’était pas plus gênée que ça de ne pas manger la soupe car le repas était déjà consistant). Au moment de quitter l’hôtel, la réceptionniste a remis à Émilie un petit mot d’excuse avec un petit cadeau très mignon.

Nous faisons une petite balade aux alentours de l’hôtel pour ensuite reprendre le bus pour Fukui afin de récupérer la voiture.

Fukui 福井市

Au moment de récupérer nos bagages en consigne à Fukui, nous devons repayer les 800 yens de consigne (par bagage) ! Pourtant en consigne depuis moins de 24h, il s’avère que les consignes sont en jours calendaires… Nous réalisons qu’entre les consignes et le bus, il aurait été plus intéressant de louer la voiture hier… Mais le bus était plus cher que sur Google et les consignes plus chères que prévu. Bref, petite erreur de gestion mais ce n’est pas grave. Nous prenons une voiture pour aller au village du papier washi, Echizen.

Echizen 越前市

La route est plutôt agréable. Le musée du washi n’est pas mal fichu mais rien n’est traduit en anglais donc l’exposition pédagogique est un peu difficile à comprendre. En dessous, il y a une exposition d’une grande variété de papier artisanal, tous très beaux et intéressants. Nous allons ensuite dans un bâtiment plus traditionnel pour voir la confection d’une feuille en vrai. Le vieil artisan est généreux en explications (et nous avons une interprète en anglais qui aide beaucoup) et l’ambiance est très bonne.

Anecdote de fabricant de papier : lorsque le papier des shoji est blanc dans les films de fiction d’époque, ce n’est pas réaliste car à l’époque médiévale, le papier blanc n’était réservé qu’à une élite (il a parlé de shogun carrément). Le papier des cloisons devrait donc être majoritairement moucheté de petites imperfections brunes. L’atelier en tant que bâtiment est très intéressant et son étage héberge une exposition d’estampes (Mokuhanga Sister).

Si vous n’êtes pas particulièrement intéressé par le papier, je ne suis pas sûr que le détour soit indispensable, mais pour moi, c’était une super expérience. Nous finissons par le dernier bâtiment qui est une boutique et un atelier pour tous de fabrication du papier pour tous. Malheureusement, il est déjà trop tard pour participer (16h30), nous faisons quelques emplettes et partons pour voir l’un des seuls temples dédiés au dieu du papier un peu plus loin. Malheureusement, lorsque nous arrivons au Temple Otaki (Okamoto Shrine), il est partiellement caché par des échafaudages. Difficile d’en profiter mais une dame apparemment chargée de la rénovation voit notre désarroi et nous propose de monter sur l’échafaudage pour nous expliquer l’objet de la rénovation. Il s’agit de remplacer la couche supérieure des tuiles en cèdre, assemblés à l’aide de clous en bambou. C’est super intéressant et gentil et ça transforme une visite plutôt bof en expérience unique !

Nous roulons ensuite jusqu’à Kanazawa !

Kanazawa est une grande ville et y rouler n’est pas simple. Par contre, la location de voiture avec Toyota est extrêmement pratique et simple. Par exemple, nous n’avons pas réussi à trouver une station essence en soirée, et bien si vous rendez la voiture sans le plein, ils le font pour vous à un prix intéressant donc pas de panique. Certes, nous avions pris l’assurance “maximale” mais du coup, la prise et la restitution de la voiture sont très rapides. Moralité du jour : à 4, la voiture au top, la consigne pas terrible.

18-19 mars 2024

Vous pardonnerez cette horrible entorse à mon mode de publication habituel, mais pour des raisons dramatiques, je vais commencer par vous parler du Lundi 18 mars pour enchaîner avec le mardi !

Lundi 18 mars SHIBUYA

Après un dimanche très sympa, en comparaison, le lundi ne pouvait être que nul. Je me lève et me prépare comme d’habitude. J’ai un peu d’avance (comme souvent). Je sors, dis bonjour au vieux qui fait la circulation pendant les travaux, fais 50m en vérifiant si j’ai ma carte de transport. Que nenni, elle n’est pas sur moi. Pas grave, je l’ai sûrement oubliée dans ma chambre. Je fais demi-tour, baragouine un truc au vieux, qui s’interroge sûrement sur mes allées et venues, et remonte à la recherche de ma carte. Bien sûr, je ne la trouve pas, la panique s’empare de moi et je ne suis plus en avance. Donc je fais une croix dessus, paie mon ticket et file car j’ai rendez-vous pour une activité proposée par l’école. Cette activité, c’est de visiter une école primaire et rencontrer des classes pour que les enfants parlent anglais. J’arrive à l’heure, mais un peu angoissé d’avoir perdu ma carte. C’est bête, en sortant de la gare le soir, j’avais remis des yens dessus. Je suis donc sûr de l’avoir perdue entre la gare et mon logement (c’est déjà ça).

Je suis à l’heure devant l’école, avec mes petits camarades, et on attend là pendant 35 minutes … je ne sais pas pourquoi, mais bref. Les quelques heures avec les enfants sont drôles, ils nous font des petits exposés en anglais et on fait le jeu des fruits en anglais. On mange ensuite avec eux, le même repas, en classe et tout. C’est très amusant. J’ai beaucoup travaillé avec les enfants, et honnêtement les enfants japonais sont comme les enfants en France, juste un peu meilleurs en anglais. Ensuite, Andreï et moi nous voyons proposer un “oni” (c’est un loup) et donc nous partons jouer au loup dans la cour. Les enfants qui n’ont pas assisté à notre visite sont étonnés de voir des adultes étrangers jouer au loup, mais à la question “dare?” だれ ? (qui?), la réponse “ryuugakusei” 留学生 (étudiant étranger) suffit ! Après 5 à 10 minutes de Oni, nous quittons l’école des petits pour aller étudier dans la nôtre.

Par contre, l’après-midi de cours était nul. Je ne vais pas m’étendre dessus, mais on n’a pas fait grand-chose, ce qui m’a passablement agacé (oui, car au prix des cours, j’en attends un peu plus). Je rentre donc chez moi et demande à la gare s’ils ont trouvé ma carte : NON.

Une fois rentré, je mange un bon repas maison et ma mère d’accueil appelle la gare pour essayer autrement. Elle me dit d’y repasser plus tard car les Japonais sont occupés et peuvent mettre un peu de temps à ramener les trucs.

Le lendemain, je commence par demander à nouveau ma carte à la gare. C’est la même personne que la veille, il me fait des grands signes que non, il n’a rien. Je vais demander au McDo où j’ai pris un encas la nuit de la disparition (oui, c’était assez tard), ils font l’effort de chercher mais rien, la manager me recommande d’aller demander au poste. Il faut que j’aille en cours, donc tant pis, je paie mon ticket et redemanderai le soir. La demi-journée de cours est bien plus intéressante que lundi, mais j’en sors un peu démoralisé par le fait d’avoir perdu ma carte avec mon abonnement et les 5000 yens. Je rentre donc et révise mon projet de divertissement du soir pour me punir d’avoir perdu ma carte. Je repasse donc au guichet, nouvel interlocuteur, ils me font remplir un formulaire et hourra ! je récupère ma carte Suica ! Je rentre l’annoncer à ma mère d’accueil qui dit “this is Japan !”. En effet, quelqu’un a bien ramené ma carte et n’a pas touché aux sous dessus ! Bref, je peux me dépunir et reprendre une vie normale !

Je réalise donc mon projet du jour : aller au Korakuen hall 後楽園ホール(Tokyo Dome) voir un match de boxe (anglaise) comme dans le manga que j’ai dévoré récemment : Hajime no Ippo. J’envoie les photos du lieu mythique à Fabien (qui est fan aussi) et paie mon billet 6000 yens pour une place quelconque. Je suis très excité à l’idée de voir mon premier match de boxe en live, d’autant plus ici. La salle est assez petite donc malgré mon placement pas terrible, je vois bien. C’était super, j’ai vu 8 matchs, globalement des catégories très légères, mais avec des ko, des décisions, une égalité. et une finale très belle mais trop courte car stoppée à cause d’un saignement à l’arcade. Bref, la semaine commençait mal, mais au final ça va !