Samedi 23 Mars 2024

Il fait très mauvais ce matin. C’est mon dernier jour dans ma famille d’accueil. Je prépare donc ma valise, bosse un peu, glande un peu. Je dois passer poser ma valise à mon hôtel du week-end avant d’aller à l’entraînement. Une fois cela fait, j’ai une vingtaine de minutes d’avance sur mon trajet pour le dojo de Yokohama. La météo s’est calmée. Je décide donc de faire un tour du quartier où je loge : Akasaka.

Akasaka 赤坂

Je vois un torii et je m’y dirige donc. De l’extérieur, le temple est en travaux mais on peut quand même rentrer dans la cour et le visiter. Je fais donc une visite rapide du sanctuaire Hie. C’est dommage car au moment où j’arrive, il y a une démonstration d’arts martiaux dans le temple. Pire, la démo de iaido se termine quand j’arrive, j’ai le temps de voir 3 minutes d’aïkido puis je dois partir pour mon entraînement du jour. Dommage car le lieu est vraiment sympa.

Cela va sans dire mais je passe beaucoup de temps dans les transports en commun ici à Tokyo… minimum deux heures par jour.

Yokohama 横浜市

En route pour Yokohama ! Une fois à Ichigaocho, je retrouve Ide sensei à la gare (par hasard) et nous allons au dojo ensemble. Tenshin sensei a préparé 5 pages de cours, je n’y comprends malheureusement rien mais il nous montre quelques mouvements intéressants ! Il a pas mal de choses à dire aujourd’hui, donc la pratique est moins intensive mais très intéressante. Ce cours du samedi est intéressant car on se retrouve plongé dans la recherche technique de l’école. Tenshin ryu est une école de sabre assez complexe, mais plutôt pragmatique, avec beaucoup de variations. Au début du cours, Tenshin sensei me propose de tester une arme dont je ne sais rien. Une chaîne accrochée à la base du sabre court. Elle doit rester dissimulée mais peut servir pour surprendre l’adversaire. Ide sensei m’explique qu’il n’y a pas vraiment de kata avec cette arme mais que l’étudier fait partie de l’école. Mes quelques essais laissent Tenshin sensei dubitatif (à juste titre).

Kuwami sensei est intéressant car en plus d’être très habile, il est vraiment dans une recherche pour perfectionner le style. Il est exigeant dans la pratique, mais a beaucoup d’humour et accepte sans problème d’échouer parfois à démontrer quelque chose. Par exemple, Tenshin sensei me demande de ne pas remonter mes manches. Kuwami sensei m’explique que même avec des manches larges de type sodé, il faut être capable de pratiquer. Dans les 10 minutes, il aura des problèmes de manche (qu’il porte large) qu’il soulignera par une petite blague. Il m’empêche que pratiquer avec lui est toujours assez étonnant car il exige toujours des élèves qu’ils s’engagent beaucoup face à lui, même si cela est risqué pour sa sécurité (à lui). Il est complètement dévoué au sabre. J’essaie d’enregistrer ce qu’on me propose à chaque cours, mais ça ne s’encrera qu’avec beaucoup de pratique.

Il est déjà l’heure de rentrer et je fais une bonne partie du trajet avec Ide sensei et nous discutons bien. Certes en anglais mais j’essaie quand même de parler japonais quand la phrase me vient. J’essaie aussi de suivre attentivement les conversations qui m’entourent pour essayer d’en capter des bribes mais je ne suis pas encore à m’intégrer à une conversation entre natifs.

15-16-17 Mars 2024

Dimanche 17 mars

Je suis en retard sur mon journal ! Aujourd’hui, j’écris un peu moins, mais j’attendais ce dimanche pour avoir des photos afin d’illustrer les deux jours précédents pour lesquels je n’en ai pas beaucoup.

Kawasaki 川崎市

Dimanche ensoleillé, j’en profite pour aller au Nihon Minka-en, le musée en plein air des maisons traditionnelles avec toit de chaume (ou pas). C’est un musée que je voulais visiter depuis longtemps et j’y ai passé 4 heures sans souci, à prendre plein de photos. Les maisons sont magnifiques et les gens qui les animent sont très sympas. Ensuite, je suis monté à l’observatoire du mont Masugata avec l’espoir d’y voir le mont Fuji, mais non. La vue est quand même sympa et j’ai pu me poser un peu.

Setagaya 世田谷区

Je suis ensuite retourné à Setagaya pour le cours de Tenshin ryu ! Je n’ai pas vraiment de photos de ce cours, mais j’ai pas mal filmé, donc vous verrez ça plus tard. Les sensei commencent à me connaître et j’ai droit à pas mal de corrections sur mes mouvements.

Demain, j’attaque ma dernière semaine de cours, et il y a pas mal de travail pour préparer l’examen de vendredi, donc j’écrirai moins. Si j’ai du temps, je sortirai quelques petites vidéos, mais rien n’est moins sûr 😉


Samedi 16 mars

Samedi matin, j’ai un cours de japonais en visio pour parler des styles vestimentaires au Japon. C’était assez drôle de voir toutes les modes étranges qui ont traversé le pays depuis les années 70 ; les années 90/2000 n’ont pas épargné les Japonais ! La fin du cours se concentre sur les vêtements traditionnels, ce qui est vraiment plus intéressant pour moi que les modes modernes.

Je file ensuite à Ikebukuro pour un cours de Tate 殺陣 réservé sur streetacademy.com. Tout est en japonais, et mon enseignant m’avait prévenu qu’il n’était pas à l’aise en anglais. Je rencontre Yuya Matsuda, qui sera mon sensei pour ces deux heures. Je partage le cours avec Akira san et Kosuke san. Tous trois sont très accueillants, et mis à part quelques éléments de vocabulaire bien spécifiques, on se comprend assez bien. La salle est assez petite, et je n’ai pas pris le bon objectif, ce qui fait que j’ai eu du mal à filmer (sans compter une fausse manip qui m’a fait perdre quelques enregistrements). Le cours débute par la consigne de sécurité inévitable en Tate : attention de ne pas armer trop « grand/derrière », car c’est l’accident le plus dangereux qui puisse arriver. Nous faisons une bonne préparation physique et enchaînons avec les exercices de base, seul, puis à deux pour préparer la chorégraphie. Nous faisons une chorégraphie à trois, une avec moi dans le rôle du héros et l’autre avec Akira en héros. Nous avons bien travaillé et bien rigolé aussi, et mine de rien, nous avons très peu utilisé l’anglais, ce qui est une petite victoire. En effet, me dire que je peux intégrer un groupe quasi non anglophone est un objectif que j’avais.

Je rentre rapidement pour changer de sac, et je repars pour Yokohama. Gros coup de fatigue, je m’achète donc un kurobuta, un nigiri et un jus d’orange pour reprendre des forces. Je me repose un peu dans le train et arrive à Ichigao. Arrivé à la salle, je retrouve Kuwami sensei, qui me présente à Tenshin sensei, très accueillant. Je croise Ide Sensei dans les vestiaires. Les cours commencent et nous ne sommes pas très nombreux, certains pratiquants arrivent un peu plus tard. Tenshin sensei n’est plus tout jeune, c’est Ide sensei qui dirige la séance, mais il intervient librement pendant le cours, soit pour apporter une précision, soit pour montrer une technique (avec de nombreuses variations). Le cours passe bien trop vite, j’apprends un tas de détails sur l’école, et je ne cesse d’être étonné par la richesse de ce courant. Kuwami sensei est vraiment un enseignant passionnant, déjà par sa dextérité, mais aussi par la précision de ses mouvements. Il accueille et considère chaque variation, et parfois recadre les choses pour les replacer dans le système de l’école. J’ai de bonnes sensations en pratique, mais les vidéos me font pas mal redescendre.

Je fais une partie du retour avec Ide sensei et Sa san en train, et nous discutons de nourriture. J’ai donc une liste toute fraîche de trucs à goûter. D’ailleurs, je me suis arrêté manger des sushis sur le retour, et c’était excellent.

Vendredi 15 mars

Journée plus calme, j’en profite pour me reposer et vous écrire, puis je vais manger à Shibuya avec Morgane qui part demain. Nous avons goûté les “perfects gyoza” de GYOZA ROCCOMAN. Pour un peu moins de 2000 yen chacun, nous avons eu, par personne, une boisson (petite bière), 5 gyoza assez bons, un plat de soba sauté, et partagé des crevettes frites. Suite à ça, je suis allé en cours pour finir la semaine par notre présentation sur le thème des célébrations et des cadeaux. J’ai raconté ma fête d’anniversaire des 30 ans qui était vraiment énorme !