J’ai rencontré l’incroyable maître de Tenshinryu Hyoho : mon retour

J’ai participé au stage donné par Kuwami sensei à Montpellier cette année. Je vous livre mes impressions en vidéo !

En bonus pour les plus sérieux, je vous publie ci dessous les termes techniques que j’ai pu relever. N’hésitez à me signaler les erreurs qui pourrait s’êtes glissées ici.

Le techniques nommées : 

Mardi Soir :

– Surigaeshi

– Chikubokudachi 竹木 /Chaboku / Rouboku

– Shakuri しゃくり斬り

– Ryusetsu ken 柳雪劔

Mercredi Matin :

  • To-rei
  • Tsurube Nuki 釣瓶抜
  • Tsurube Otoshi 釣瓶落
  • Ogami nuki 拝抜
  • Gyakugesa-Gaeshi 逆袈裟返

Mercredi Après midi :

  • Mokuso
  • Tsurube nuki 釣瓶抜
  • ToyamaHazushi in / yo
  • Nijinotachikake 虹ノ太刀架け
  • Ninotachigaeshi 二の太刀返
  • Yawara
  • Ichimonjigaeshi Kasumibarai 遠山外
  • Nuki dome

Rei

1 Shurei

2 Mokurei mei otoshi

3 Shiken (?) rei 4 Oriterei/seishuurei

5 Takushurei

6 Soushurei

7 Gashourei

Escrime Japonaise de Spectacle à Voiron

Au Centre des cultures du Monde LUCIES BAUD à Voiron.

Dès septembre 2024 les Lundi soir de 20h à 21h30.

Tarif : 210€ ( inscription annuelle, essai gratuit)

L’escrime japonaise de spectacle est une discipline artistique et martiale qui permet de rejouer les scènes de combat des films de samouraï. Cette pratique se différencie des arts martiaux traditionnels en mettant l’accent sur la beauté du geste et la créativité, plutôt que sur l’efficacité martiale.

Notre troupe d’escrime japonaise de spectacle à Voiron a pour objectif de faire découvrir cette discipline au plus grand nombre et de promouvoir la culture japonaise en France. Nous proposons des cours hebdomadaires le lundi soir de 20h à 21h30, ouverts à tous les adultes et jeunes adultes, débutants ou expérimentés.

Nos entraînements se déroulent en trois phases : tout d’abord, nous nous mettons en condition physique et technique en apprenant les mouvements de sabre. Ensuite, nous travaillons la réception des coups et l’acting pour rendre les scènes de combat plus réalistes. Enfin, nous créons et répétons des chorégraphies pour nos spectacles et nos courts métrages.

Notre méthode d’enseignement se base sur des connaissances solides des écoles de sabre traditionnelles, mais nous nous affranchissons des dogmes et des limites de style pour laisser place à la créativité et à l’expression personnelle. Nous pratiquons dans une ambiance bienveillante et coopérative, où la communication non verbale et la présence dans l’action sont essentielles.

Les bénéfices de cette pratique sont nombreux : elle permet de développer la confiance en soi, la communication verbale et non verbale, l’apport culturel sur le Japon, le bien-être physique et l’exploration des émotions grâce à l’acting.

Nous sommes une équipe passionnée et motivée, composée de pratiquants d’arts martiaux et d’escrime artistique occidentale. Nous avons déjà à notre actif plusieurs spectacles et courts métrages, et nous sommes déterminés à relever les défis qui se présentent à nous pour faire connaître et rayonner l’escrime japonaise de spectacle.

Rejoignez-nous pour découvrir cette discipline unique et enrichir votre vie sur le plan personnel et communautaire ! Inscrivez-vous à nos cours, partagez notre projet autour de vous et venez nous soutenir lors de nos événements. Nous avons hâte de vous accueillir dans notre troupe !

11-12-13 Mars 2024 – Shibuya – Shinjuku – Yoyogi

Mercredi 13 Mars

SHIBUYA

Journée “complète” de cours avec ce matin un cours sur les kanji de niveau N4 que je prends en cours de route. Pour le premier cours j’étais complètement largué. Vraiment à deux doigts d’aller voir la prof pour demander à retourner dans un cours moins avancé. 1h20 de souffrances… Mais bon à la pause nous changeons de thème et ça se passe beaucoup mieux. Les kanji sont sûrement le point sur lequel je suis le plus en retard sur mon niveau “supposé”. L’après-midi cours de vocabulaire, petites révisions de la semaine dernière puis découverte des thèmes “fashion” et “recyclage”. Intéressant mais les prochains cours sont sur “manga” et “culture traditionnelle”, manque de chance le jour de mon anniversaire est férié au Japon et je n’aurais pas cours et je ne verrai donc pas ces thèmes… Pour ceux qui se posent des questions sur ce genre de séjour : non trois semaines ce n’est pas assez pour prendre le rythme de la méthode, c’est quand même intéressant mais les élèves sont nombreux à rester plusieurs mois. Par contre, c’est un excellent objectif pour travailler avant d’y aller.

C’est naze les photos de mon téléphone non ?

YOYOGI

Pour avoir quelques nouvelles photos, je vais au parc Yoyogi 代々木.Célèbre pour son jardin d’Iris mais ce n’est pas actuellement la saison. Les torii du Yoyogi Kouen sont très beaux et ce parc très arboré est très agréable (sûrement encore plus l’été). J’y visite le Meiji-jingū 明治神宮, c’est un temple très impressionnant par sa taille mais il y a pas de monde. Vous commencez à me connaître, je préfère être seul dans un petit sanctuaire que des dizaines dans un immense monument. Cela je ne regrette pas du tout cette visite car l’impression est quand même forte.

Après cela, je repère sur la carte “dojo et trésors nationaux”. J’y vais donc, et ne trouve que des portes closes. Les bâtiments sont beaux mais leur contenu n’est pas ouvert au tourisme. toujours est il que cette partie du parc est assez différente et très calme. Énorme frustration car j’entend un cours de kendo dans le dojo et aperçois vaguement un cours d’aïkido par la fenêtre. C’est presque dommage que les cours de budo ne soient pas publics pour diffuser un peu ces pratiques. On peut assister sans problème à un match amateur de baseball, mais pas de kendo ?

Autres pratiques qui restent confidentielles, l’architecture et l’artisanat. Alors même que les gens se déplacent en foule pour admirer ces très beaux bâtiments qui incarnent tout l’exotisme de cette culture passionnante, on entend rarement la phrase : “ce que j’aime au japon ? l’architecture. “ Oui, sans d’excellents charpentiers (entre autres) ces temples n’auraient pas du tout la même allure. Le fait est que l’artisanat se meurt au Japon comme en France alors même que les foules se déplacent pour admirer les vestiges. Concernant l’architecture, si elle se porte bien au Japon (je crois?), il me semble clair que les visiteurs gagneraient à en découvrir davantage pour en apprécier toute la subtilité. C’était quand même pas une mauvaise idée les cours de vulgarisation de la pratique architecturale, je reprendrai surement ça un jour…

Mardi 12 Mars

SHIBUYA

Nouvelle matinée de cours, c’est intéressant et tout se passe bien. J’envisage de reprendre mes cours depuis le début du séjour pour faire un récap des notions abordées. Ça me permettra de réviser et pour les curieux qui apprennent le japonais ça peut servir ! La météo aujourd’hui est exécrable, il pleut des cordes. je n’ai du coup pas vraiment de photos pour ces deux journées. Je les illustrerais donc avec des photos plus anciennes. Pour l’après-midi j’ai deux possibilités: aller au maid café avec l’école et mes petits camarades ou aller à la JAF pour faire traduire mon permis. Comme je suis vieux et pas du tout dans le délire des maids, je choisis de passer une partie de mon après à tester l’administration japonaise ! Je me rend donc à Hamamatsusho pour traduire mon permis. Pourquoi, tout simplement parce que dans la deuxième phase du voyage je serais amené à conduire au japon (et Emilie aussi). Après avoir testé deux solutions, je peux vous faire un retour d’expérience. Pour (r)assurer, nous avons fait traduire son permis depuis le france via japan expérience pour 75€. C’était assez rapide et ma foi efficace. Sachant que j’avais trois semaines sur place, j’ai choisi de faire traduire le mien ici. Résultat, ça m’a pris une heure (et j’ai la traduction, mais en fonction celà peut prendre deux semaines) et couté 4000yen (+- 25€). La démarche est simple, le formulaire est en français , et le monsieur qui gérait ça était aimable et efficace. Honnêtement je ne pensais pas que ce serait si simple et rapide. Donc si celà colle avec votre planning, c’est une solution assez facile.

SHINJUKU

Ensuite je suis allé à Shinjuku, pour acheter un disque dur externe car les vidéos du voyage vont bientôt remplir mon pc portable. Je commence par faire un tour à Yodobashi Camera, je n’ai pas trouvé ce que je voulais et c’est extrêmement saturé d’informations. Je n’ai pas aimé. J’ai donc filé chez Bic camera. Là c’est plus sympa. j’ai acheté un bandage pour mon pouce qui saigne quand je fais du sabre et j’ai trouvé mon disque dur parmi un vaste choix. Mais bon les magasins c’est pas mon trucs, et internet offre bien plus de choix y compris qu’un magasin aussi réputé. L’heure de mon cours de iaijutsu approche et comme il pleut toujour beaucoup, je reprend la yamanote sen pour un arrêt ( et gagnez 20 min de marche sous la pluie)

J’arrive au cosmic center et échange des petits gâteaux et des cacahouettes à la noix de coco (de thaïlande) avec deux pratiquants du dojo. Nous sommes dans une autre salle que la semaine dernière, et même si elle est plus petite, elle est magnifique. Surement le plus beau dojo que j’ai visité. Comme d’habitude, l’ambiance est bonne et le travail sérieux, nous revoyons des techniques vues dimanche (ça n’est pas plus mal pour moi) et des nouvelles. J’ai bien sympathisé avec Arakawa sensei. Malheureusement il n’y a pas cours mardi prochain à Shinjuku et c’est donc là dernière fois que je vois une bonne partie de ces pratiquants. Avant de prendre le train , je mange un ramen avec l’un douhai 同輩. Heureusement il parle très bien anglais (mieux que moi) et nous partageons un bon moment. Constat du jour : mon japonais est encore insuffisant pour échanger directement avec les natifs. Je pensais ralentir les cours en rentrant mais si je veux atteindre mon objectif linguistique, il va falloir que je bosse ! Ces trois semaines de cours sont utiles mais ça ne va pas me donner le coups de boost dont je rêvais.

Lundi 11 mars

Ça manquait un peu de journée banale non ? Et bien ce lundi en était une. Je me suis levé pour vous écrire sur mon weekend de fou, puis je suis allé en cours. J’ai tenté un petit restaurant au hasard à côté de l’école, en plein Shibuya. Au “gindako” et j’ai mangé des Soba sautés et des petites crevettes frites. Le repas était très bon pour un prix similaire à mes casses croutes au 7/11. Franchement pas mal. En cours, nous avons conclu le thème de la semaine dernière par un test (97/100). En rentrant dans ma famille d’accueil je partage un bon repas avec mes “collocs” et nous discutons pas mal. C’est un peu dommage mais nos “parents” d’accueil ne partagent pas les repas avec nous. Ils sont là, on discute un peu, mais ils ne sont pas à table avec nous ( les 4 jeunes hommes étudiant le japonais). Ils sont par ailleurs adorables, mais je regrette un peu de ne pas plus échanger avec eux. D’un autre côté, les autres restent plusieurs mois, moi je ne suis que de passage trois semaines. Bref, j’ai rencontré des mexicains très sympas au japon !

Surement à cause de la fatigue mais c’est une journée ou je me sens un peu moins bien. Mais bon c’est passé très vite et au moment où je publie ces lignes ça fait déjà quelques jours.

Dimanche 10 Mars 2024 – SETAGAYA

Comme hier, il fait très beau, peut-être même un peu plus chaud. M’étant couché bien tard, je profite de la matinée pour dormir un peu. J’ai prévu de marcher tout l’après-midi et de finir par 3h de iaijutsu, il faut que je sois en forme ! Je prends aussi du temps pour finir de vous écrire et traiter les photos.

J’ai prévu de visiter deux temples aujourd’hui. Je me dirige donc vers le premier. En chemin, je m’arrête pour manger des udon. Après un petit thé offert en guise d’accueil, je choisis des udon avec des petits morceaux de canard. Les pâtes sont très bonnes, les morceaux de canard un peu petits mais le bouillon excellent (je me brûle d’ailleurs un peu en le buvant). J’arrive donc au Gōtokuji Temple 大谿山 豪徳寺. C’est assez vaste, très beau mais il y a peu de monde. La foule de manekineko est impressionnante et trop mignonne.

Je vais ensuite au temple shinto Setagaya Hachimangu 世田谷八幡宮. Plus tranquille mais moins impressionnant, l’ambiance y est très sympathique.

Il me reste un peu de temps avant le cours, je me dirige donc vers un troisième sanctuaire plus à l’est : Shōin Shrine 松陰神社. Encore plus petit, l’attraction principale est une petite maison traditionnelle utilisée pour donner cours. Malheureusement, elle ferme au moment où j’arrive. Dommage, heureusement il fait beau et la balade est agréable. Je m’offre un petit goûter dans le parc voisin (dorayaki crème/haricot rouge et daifuku haricot rouge).

Allez en route pour l’activité de la journée ! Battojutsu /iaijutsu de l’école Tenshin Ryu (la même que mardi)

Toujours honteux de mon retard le premier jour, j’arrive avec pas mal d’avance. Nous descendons à la salle, échangeons quelques mots, une pratiquante partage même ses chocolats hello kitty. Encore une fois les pratiquants sont très amicaux. Je fais la rencontre d’Ide Ryusetsu 井手 柳雪 sensei et il me sort quelques mots en français. Il est lui aussi très gentil et fait beaucoup d’efforts pour parler anglais (et même français). C’est d’ailleurs le cas général des sensei de Tenshinryu. Ayant une volonté de se développer à l’étranger, ils essaient un maximum de faire les cours dans les deux langues lorsque des étrangers sont là. C’est pas mal car je peux suivre sans effort le cours et tenter de comprendre l’explication en japonais qui précède ou suit. Concernant la pratique, nous commençons d’entrée par un kata non pas compliqué mais difficile techniquement surtout lorsque l’on n’a pas l’habitude de cette école. Il s’agit de dégainer vers le haut, d’inverser les mains en haut et de couper avec la main gauche devant. Pas simple… Nous enchaînons ainsi les techniques (variées) pendant plus de deux heures trente avec quelques petites pauses. Nous pratiquons debout, à genoux, seul ou à deux. Kuwami sensei explique qu’en Tenshinryu, lorsque l’on fait un bunkai (analyse martiale à deux) il ne s’agit pas de prêter son corps impassiblement pour vérifier les cibles et les distances. Il ne s’agit pas non plus de surjouer les dégâts comme en Tate mais quelque chose entre les deux. Les distances sont plus justes avant une réaction plus réaliste et le timing est travaillé ainsi plus précisément. Cela pousse à une certaine exigence car le rythme de pratique de cette école et sa complexité peuvent rendre cet exercice dangereux (à pratiquer avec un bon encadrement donc). Bref encore un cours fort intéressant dans une très belle ambiance. J’assiste en plus à la remise de certificat de Marios (le sensei Grec), et c’est assez cool de partager ce genre de moment de la vie de l’école. Nous discutons un peu à la sortie et trois pratiquantes me raccompagnent au train, comme la veille on s’amuse à échanger des mots en français et en japonais. Les Japonaises que je rencontre rêvent toutes de visiter Versailles, c’est amusant.

Ma première semaine au Japon est déjà finie ! Je mesure la chance que j’ai d’être là. Concernant la pratique, les visites et la langue, j’aimerais faire plus. D’un autre côté, avec l’école, la fatigue et les transports, ce n’est pas vraiment évident. Au final, mon rythme est ce qu’il est, je vis de belles choses dans de bonnes conditions.

Demain est une journée plus classique et j’ai pas mal de retard sur le traitement de mes photos et vidéos donc sûrement pas de post 😉

Matthieu

Samedi 9 mars 2024 – EIFUKU – OMIYA – IZUMI

Eifuku 永福

Après une petite matinée tranquille, avec un cours en visio sur le Hanami 花見 et un peu de montage, je pars pour Eifuku dans l’idée de visiter presque au hasard. Il fait très beau mais il fait quand même assez froid. J’ai repéré une petite boutique qui vend des Tabi 足袋 et qui me rapproche d’un parc et d’un temple. Sur le chemin, je croise un temple avec l’emblème des Tokugawa : le Daienji 大圓寺. Je m’arrête pour y faire quelques photos. Je suis seul, ce n’est pas très grand mais assez beau, ça le sera encore plus dans quelques semaines.

J’arrive donc devant cette boutique (林足袋店) de “vêtements professionnels et de costumes de festival” et j’hésite à rentrer. C’est vraiment une petite boutique, à l’ancienne, et je suis encore incertain de mon japonais. Allez, je pousse la porte, enfin non, je la fais coulisser, ce n’est pas la bonne, allez, je rentre : “こんにちわ !” … Personne. Je regarde un peu et vois les tabis, plusieurs modèles avec semelle et d’autres sans. Au bout d’un moment, un petit papi sort de l’arrière-boutique.

Je retente : “こんにちわ” (konnichiwa).

Lui : “はいしゃ”(haïsh’)! Je ne sais pas ce que c’est, mais le père de ma famille d’accueil dit souvent ça aussi, ça me fait sourire.

Après quelques longues secondes au cours desquelles je regarde les articles et rassemble mon courage, je m’excuse et lui demande (en japonais approximatif) des tabi. Il m’en présente (je comprends vaguement et il essaie d’être clair), me demande lesquels je préfère, j’en choisis, les essaie, parfait ! Je recompte mes sous (que j’ai pris en petite quantité aujourd’hui) et prends finalement 2 paires différentes. Il ne me reste pas grand-chose pour manger ce soir, mais ça ira. Merci Papi, j’aurais eu plus de sous sur moi, j’aurais pris des tabi pour les membres de l’asso !

Omiya 大宮

Au bout de la rue, je vois un grand torii 鳥居 (portail shinto). C’est forcément un point d’intérêt. Ça ne manque pas, car j’arrive à Ōmiya Hachiman-gū 大宮八幡宮. C’est très calme, il y a une petite musique, une mini forêt de bambous et le soleil qui passe dans les feuilles. Il y a aussi des petits Tori 鳥 (oiseau) et des gens qui font des photos pour un mariage en habit traditionnel. Je visite, c’est très beau et il n’y a pas grand monde. J’assiste au début d’une cérémonie shinto, avec de la flûte et des costumes. L’ambiance est très agréable, mais je ne pense pas qu’il s’agisse du mariage car il n’y a pas grand monde et les mariés ont disparu.

Izumi 和泉

Je tourne un peu et me dirige ensuite vers un autre temple vaguement repéré sur Google. le Ryukoji Taishido 龍光寺大師堂 est cette fois un temple bouddhiste. C’est assez différent, et celui-là possède un jardin avec un cheminement bordé d’un tas de petits bouddha. Un bon quart d’heure de marche et j’arrive à un temple bouddhiste, en partie en travaux, là encore très beau, et complètement désert. Je profite de la sérénité du lieu et de la lumière très agréable. Le soleil est bas, et je me demande comment je pourrais prendre de la hauteur pour le voir se coucher.

Eifuku 永福

Je me dirige vers la gare pour manger un bout et passer aux toilettes, mais je ne vois pas de lieu en hauteur. Une fois à la gare, je tente de monter dans les étages et arrive à un jardin sur le toit de cette dernière. Le spot est idéal, en plus du ciel magnifique, je vois clairement le mont Fuji ! Je ne l’avais pas vu ailleurs que dans l’avion. Je fais donc un timelapse pour les amis et profite de la vue même si j’ai un peu froid. Mieux couvert, le timelapse aurait été plus long !

Tate 殺陣 (escrime japonaise de spectacle)

L’heure de mon cours de Tate approche, je mange une brioche chaude au porc achetée au Konbini de la gare et file. Contrairement à lundi dernier, j’arrive très en avance ! Je retrouve Kawabata Sensei, toujours très sympa, il me parle d’un repas, mais je ne comprends rien. On verra par message écrit ^^. Je me change et retrouve dans la salle Sae-san et fais la rencontre de Honoka San. Elles seront mes partenaires du jour. Toutes les deux actrices, c’est un plaisir de travailler l’escrime de spectacle avec de tels partenaires (comme lundi dernier, les acteurs sont très investis à chaque prise, c’est extrêmement prenant.) Kawabata Sensei m’apprend la suite du kata des 50 mouvements puis nous travaillons une nouvelle choré à trois. Les deux heures s’envolent, mais la pratique est studieuse et amusante. Je ne comprends pas tout ce que me dit Kawabata Sensei, mais je fais au mieux pour reproduire ses gestes. Je fais aussi de mon mieux niveau acting mais ce n’est pas mon point fort.

Les cours de Tate sont quasiment dédiés à mon apprentissage, mais il me reste beaucoup de travail sur la langue pour pouvoir saisir la théorie qui compose cette méthode. Mine de rien, cette pratique est assez contradictoire avec le kendo et je dois lutter contre mes nouvelles habitudes de kendoka en plus d’essayer de retenir les exercices proposés. Pas simple. Je sais que mener de front plusieurs disciplines (certes cousines) mais avec des mouvements fondamentaux si différents est quelque chose qui freine ma progression. D’un autre côté, plus concrètement, ces dernières années, si je n’allais pas au kendo en semaine, je n’aurais pas eu plus d’occasion de pratiquer le Tate ou le Iai… J’organise aujourd’hui mon temps de pratique de façon assez opportuniste et lorsque j’aurai le choix, je me poserai des questions. Mis à part dans mon corps, ces pratiques ne sont pas vraiment en lutte. Et puis, intellectuellement, l’objet « sabre japonais » a une dimension tellement plus large et intéressante lorsqu’on l’observe depuis plusieurs points de vue. S’il y a des choses contradictoires formellement, jamais un concept avancé n’a appauvri mes autres pratiques. Et puis, j’aime apprendre, et apprendre à apprendre. Cela passe par essayer de faire ce qu’on vous demande, même si le résultat est moins satisfaisant que de bouger par habitude.

Dans les vestiaires, je discute avec un vieux qui m’interroge car il aime la France et va bientôt à Chamonix pour faire le tour du Mont! Blancs. La fatigue n’aidant pas, je ne comprends pas tout, mais il est très sympathique. Kawabata Sensei me fait un nouveau cadeau en sortant, il m’offre un tasuki 襷/たすき (une bande de tissu pour attacher les manches trop grandes). C’est très gentil et super à propos car je n’en avais pas et utilisais une corde ou un men himo ! On discute un peu, et les filles me raccompagnent à la gare. Allez, il est temps de rentrer dormir car demain j’ai trois heures de Tenshin ryu !

J’ai plein de vidéos à traiter et le traitement des photos pourrait être plus poussé. Mais bon, il fais beau et je n’ai pas assez de temps… Désolé ^^

C’est moi ou les photos sont sombres sur WordPress ?

Jeudi 7 mars 2024 – TAITO : de  ASAKUSA à YANAKA

TAITO – 台東区 – Errances

ASAKUSA 浅草寺

Ce jeudi, les cours commencent assez tard et j’ai donc la journée pour faire un peu de tourisme. Le temps est assez favorable, et donc je pars avec un point de départ, un petit programme et pas mal de temps pour en dériver. J’ai pris quelque 80 vidéos et autant de photos. J’en posterai quelques-unes ici, mais j’en garde un peu en réserve quand même.

Je commence la journée par une nouvelle expérience : prendre le bus (au Japon). J’ai mis un peu de temps à comprendre que ma correspondance était un bus, mais au final c’est assez similaire à la France : vous payez en montant dedans et en sortez quand vous voulez (en tout cas pour cette ligne).

J’arrive donc à Asakusa et plus particulièrement à la sortie arrière du Sensō-ji 金龍山浅草寺. C’est assez calme, alors qu’il n’est pas si tôt, et je trouve ça un peu bizarre… J’avance un peu et découvre simplement que c’est cette sortie qui n’est pas très utilisée. Une fois dans la zone principale, il y a vraiment beaucoup de monde. J’aurais sûrement dû me lever plus tôt. Mais ce n’est pas grave, la visite est impressionnante même avec tout ce monde et toutes les zones ne sont pas bondées.

Je me dirige ensuite vers le sud pour trouver le magasin de kimono d’occasion (Tatsumi ) que Loïc m’a indiqué. J’y suis très bien accueilli et je décide d’acheter 2 hakama 袴 d’occasion pour un total de 6600 yen (40€) ; voilà qui changera un peu pour pratiquer le Tate. Je suis assez content car j’ai discuté avec la vendeuse entièrement en japonais.

Je vais ensuite à Houkendo qui, comme son nom ne l’indique pas bien, est une papeterie. J’y achète du papier fait main pour le sumi-e, du papier d’étude pour la calligraphie et le sumi-e, un carnet et des pinceaux pour Attilio, Loic et moi. Le matériel est de très bonne qualité et le choix est impressionnant. Vous trouverez tous les prix, du pas trop cher au matériel d’exception. J’y ai notamment vu des pierres à encre incroyables ! Donc si vous aimez la peinture à l’encre de Chine, ce magasin est à visiter. Niveau communication, mon vocabulaire en japonais était beaucoup trop insuffisant dans ce domaine, mais la vendeuse, qui est très gentille, a fait de son mieux pour se faire comprendre en anglais. J’y ai dépensé presque 20000 yen (120€, ça va très vite avec les pinceaux), mais je n’ai pas trop craqué… nous verrons si je résiste plus au magasin de Nara.

Un peu plus léger financièrement mais les bras un peu chargés, je me dirige vers l’est pour voir un peu mieux la Tokyo Skytree 東京スカイツリー. Une fois au pont Komagata, je décide de chercher à manger !

Le choix est tellement immense que je tente d’abord un Google Map, en me redirigeant vers Asakusa, puis n’étant pas particulièrement inspiré par les résultats, je choisis un restaurant au hasard, à la présentation du menu. Je finis par manger un très beau ramen à Kumakura Ramen, accompagné par un bol de riz frit et des gyozas. Alors là pour moins de 9€, c’est très satisfaisant ! C’était bon, en bonne quantité et les modalités de commande très faciles. La commande se fait sur tablette et vous payez sur un automate en sortant avec le(s) ticket(s) de votre commande. Vous êtes bien accueilli et vous avez un pichet d’eau à table.

Le ventre bien rempli, je repars vers l’est et bifurque dès que j’aperçois quelque chose qui ressemble à un temple. Après quelques découvertes sympas, j’atterris à Shitaya Jinja, un temple assez joli, avec un petit espace renard trop mignon ! J’y croise complètement par hasard Mike, un Suisse (allemand) de ma classe. Nous décidons de finir la balade ensemble.

YANAKA 谷中

Après avoir traversé Ueno qui n’est pas encore du plus grand intérêt car les cerisiers sont loin d’être en fleur aujourd’hui, nous nous dirigeons vaguement vers le nord-ouest pour rejoindre à pied Nippori station. En chemin, nous trouvons divers bâtiments dédiés au 5eme Shogun Tokugawa Tsunayoshi et le temple Konponchu-do 根本中堂. C’est très beau, il n’y avait personne et quelques semaines plus tard avec les cerisiers, ça doit être magnifique. Nous traversons ensuite le paisible cimetière paisible de Yanaka et divaguons entre les maisons pour rejoindre la gare.

SHIBUYA 渋谷

Retour à Shibuya pour quelques heures de cours. L’ambiance est bonne et les cours intéressants. Je pense que mes trois semaines de cours ne vont pas m’apporter de grandes nouveautés pour la grammaire, mais c’est vraiment un excellent moyen de consolider mes bases. Ça a l’air de rien, mais entre comprendre et intégrer, il y a un monde qui ne peut être comblé que par la pratique. Le fait d’être sur place, et d’aller faire des activités en japonais est au moins aussi important que les cours. Nombre de mes camarades restent pour des séjours plus longs et je pense qu’en effet les trois semaines passeront bien trop vite. Je ne fais pas vraiment les activités extérieures proposées par l’école car elles tombent souvent sur mes propres activités, mais je pense qu’elles participent aussi aux progrès que vous pourriez faire sur ce genre de séjours. Quoi qu’il en soit, rencontrer des Japonais et faire des activités avec eux est un levier important pour intégrer la langue. J’ajouterai que si vous êtes débutant niveau 0, il faut opter pour un séjour plus long histoire d’avoir le temps d’acquérir suffisamment de bases pour commencer à capter les conversations qui vous entourent, sans quoi ce serait un peu dommage.

Voilà pour ce jeudi. Je vous raconte dans la foulée vendredi car c’est une petite journée pour moi.

Vendredi 08 Mars 2024

Je me réveille ce matin après une très bonne nuit et il y a de la neige sur mon petit balcon ! Je vous ai raconté une semaine plutôt pluvieuse et fraîche, voilà de quoi la conclure parfaitement. Il fait quand même assez froid dans la maison japonaise que j’occupe. Je reste dans ma famille d’accueil le matin pour vous écrire et traiter mes photos et cet après-midi j’ai cours. Je ne vais pas faire de folie ce soir car ce week-end j’ai de nouveaux cours de Tate et de Iaido ! J’ai vraiment hâte. En fonction de la météo, j’en profiterai pour visiter les quartiers des dojos. J’espère faire tirer davantage d’images de mes entraînements, mais la pratique passe avant tout !

Mercredi 6 mars 2024 – Repos/Shibuya


Repos – Shibuya

Parce que toutes les journées ne peuvent pas être aussi folles. Ce mercredi est un jour calme. J’ai pris la matinée pour me lever tranquillement et vous écrire. L’après-midi, j’avais mes premiers cours « SPIN », des cours supplémentaires pour la formule intensive. La première partie était sur le vocabulaire et fut amusante et bénéfique. La seconde, basée sur l’écoute et les animés, était bien partie, mais mes camarades étaient tellement excités par la projection des extraits d’anime qu’on a perdu un peu trop de temps à mon goût. L’enthousiasme, c’est bien, mais là c’était un peu au détriment du travail. Bref, je suis un peu vieux et j’aurais aimé travailler un peu plus. Passons.

Voilà une journée passée sans folles aventures à vous raconter ! Demain j’ai un peu de temps et la météo s’annonce meilleure, donc j’aurai sûrement plus de choses à vous montrer.

Je quand même essayé de faire quelques photos de Shibuya de nuit depuis la salle commune de l’école.

Mardi 5 mars 2024 – Shibuya – Shinjuku

SHIBUYA 渋谷

Premier jour de vrai cours, nous sommes une quinzaine par classe. Le niveau est à peu près homogène. J’ai l’impression d’être assez à l’aise en expression orale, mais les points de vocabulaire et de grammaire que nous revoyons ne sont pas parfaitement acquis. Le test de niveau était donc plutôt pertinent. Mon enseignante 先生 ( sensei ) est très dynamique, sympathique, et la classe est agréable. À midi, je mange un tonkatsu トンカツ 7/11 (après les onigiris d’hier), et franchement pour de la nourriture de superette c’est très bon. Encore un petit cours et la matinée est finie. J’ai quelques heures à tuer avant le cours de ce soir. J’avais prévu de visiter Shinjuku 新宿, mais il fait un temps horrible et je suis d’un coup très fatigué. Après avoir tergiversé quelques dizaines de minutes dans l’espace commun de l’école (d’ailleurs assez bruyant à ce moment-là), je me décide à faire une sieste pour être en forme le soir.

J’avais pour projet de tester les manga kissa (un endroit avec des box privés pour lire des mangas , jouer aux jeux vidéo, et faire ce que vous voulez) à un moment donné dans mon séjour. C’est chose faite, car j’ai fait ma sieste au MAMBOO de Shibuya ! Pour 1000 yen, environ 6€, j’ai pu m’allonger presque deux heures, me rafraîchir avec des jus de fruit à volonté et j’aurais pu profiter des autres services (toilettes, douche, électricité, etc…). La cabine fait pile ma taille en longueur. Le confort est un peu juste du coup mais c’est très calme et il y a une petite musique à très bas volume. Trop bas volume car j’entendais un peu trop mes voisins dans les box d’à côté…

SHINJUKU 新宿

Je n’ai pas vraiment dormi, mais mine de rien cela m’a reposé quand même. 18h, je pars pour le Cosmic center de Shinjuku par la gare de Shinjuku (je n’avais pas vraiment vérifié mon trajet, mais il s’avère que ce n’est pas optimal). J’ai donc marché rapidement 40min sous la pluie. Pour arriver dans cet immense bâtiment. Après une petite attente, je rencontre Marios du Tenshinryu Grèce et sa compagne Katerina. Nous faisons rapidement connaissance et ils sont très sympathiques. Je rencontre ensuite Arakawa Ganryu (荒川 岸柳) Sensei en allant au vestiaire puis Takizawa Dofu (滝沢 洞風) Sensei en arrivant dans la salle. Kuwami Masakumo Isshin(鍬海 政雲 一心)arrive ensuite et nous commençons le cours qui durera presque 3 heures. Une longue session avec beaucoup de techniques et une ambiance vraiment amusante. J’aime vraiment ce genre d’ambiance, pratique sérieuse, mais avec humour. Takizawa Sensei et Kuwami Sensei en plus d’être des techniciens remarquables sont extrêmement drôles et ont une relation très amusante. Les pratiquants Japonais sont tous accueillants et le cours passe assez vite. Étant blessé à la main le mois dernier, j’ai relâché mon petit entraînement quotidien et l’intensité de cette pratique fait qu’assez rapidement j’ai des petites abrasions sur les mains… Mon prochain cours est dimanche, j’ai le temps de cicatriser. J’aimerai monter un groupe d’étude de TenshinRyu en France, j’espère en acquérir l’autorisation prochainement. Je travaille donc sérieusement mais le corpus est énorme et je n’ai pas encore assez pratiqué en en maitriser la structure. Chaque chose en son temps.

Je n’ai pas fais de vidéos ni trop de photos du cours car les sensei m’ont expliqué que la direction de cette salle ne veut pas trop que l’on y filme .

Nous allons ensuite manger avec Kuwami Sensei, Kimura san, Marios et Katerina au BigBoy voisin. Avec sa décoration et sa carte très occidentale, Bigboy reste une enseigne typiquement japonaise. C’était très drôle de manger avec Kuwami Sensei en habit traditionnel dans ce restaurant typé brasserie/dinner dont le service est assisté par un robot. La carte est très étrange, car il y a beaucoup de viandes accompagnées : … d’une ou deux autres viandes. Bref, je prends un steak grillé avec son petit gratin presque dauphinois et une coupe “chocolat”, sans boisson. C’était bon, pour environ 18€. J’entends souvent que la nourriture au Japon n’est pas “ chère “, mais en fait, si on prend les prix français (hors Paris) d’avant la crise et qu’on réduit la TVA, ce n’est pas si différent. Alors oui, on mange bien pour un prix raisonnable, mais ce n’est pas non plus « vraiment pas pas cher ! « .

Bref, nous passons un bon moment, et il est déjà l’heure de rentrer sous la pluie. La météo cette semaine n’est pas très favorable aux visites extérieures, mais je n’ai pas encore fait la moindre visite classique des grands quartiers de la ville… Et je vous confirme que personnellement, les quartier ultra modernes et les centres commerciaux ne m’attirent pas du tout. Mais j’ai des petits cadeaux à ramener donc je vais me faire violence pour vous !