Aujourd’hui, il fait très mauvais. Grosse pluie.
Notre première visite étant en intérieur, ce n’est pas grave. Nous prenons le train depuis Shinagawa jusqu’à Odawara. À Odawara, nous récupérons une Toyota Sienta chez Toyota Rent a car. Nous avons réservé bien en avance et la récupération de la voiture est assez simple et rapide (plus qu’en France, bizarrement). Je prends le volant à droite pour mes premières minutes de conduite à gauche ! Nous roulons quelques minutes dans Odawara pour rejoindre l’un des parkings du Château. Ça se passe plutôt bien. Les gens ne sont pas excités au volant, je roule tranquille et ça va ! Nous visitons le château en commençant par le petit temple à l’ouest et rentrons par l’arrière du parc, en arrivant donc directement dans la cour du donjon. Le château d’Odawara a été restauré assez récemment et est très beau de l’extérieur. L’intérieur est moderne et ressemble à pas mal de musées du monde. L’exposition n’est pas très grande, mais compte quelques très belles maquettes en bois. La vue depuis le sommet du donjon doit être jolie mais un jour de pluie elle n’est pas très intéressante. Après cette visite, nous souhaitons manger. Nous traversons donc le parc du château qui doit être magnifique en pleine floraison des cerisiers. Soit théoriquement pile en ce moment. Mais la réalité est tout autre. Aujourd’hui le 26 (floraison annoncée le 18 mars), la végétation est encore très grise et sans fleurs. (mise à part les quelques espèces qui fleurissent bien plus tôt). Nous mangeons dans un restaurant traditionnel de Soba, j’ai fait quelques découvertes gustatives et c’était très bon.
Suite à cela, nous reprenons la voiture pour le temple bouddhiste Daiyuzan Saijoji. Il pleut toujours des cordes et nous y allons sans trop d’espoir car Google annonce une fermeture à 16h. Mais ça a l’air très beau et nous tentons le coup. Sur place, il y a peu de voitures et encore moins de monde. Les premiers abords du temple ne sont pas très beaux avec de grands bâtiments “modernes” (qui ont quelques dizaines d’années). Nous franchissons l’entrée principale, et il n’y a pas grand monde et très peu de chance que cet espace soit fermé au public. Cette cour est déjà plus jolie.
Plus nous avançons et plus on découvre l’étendue du site, et la beauté des éléments qui le composent. Devant l’un des très grands temples, nous voyons de la lumière. Quelques moines passent et l’un d’eux nous fait signe de la main. Quelques secondes plus tard, il nous invite à nous approcher et vient nous parler. Nous enlevons nos chaussures et il nous dit que si nous restons silencieux nous pouvons entrer et assister à la cérémonie qui se prépare. Il est très avenant. Nous exécutons et entrons, en quelques minutes une cérémonie mystérieuse commence. Il y a les moines, quelques “spectateurs japonais” (moins de dix) assis, bien habillés et portant une sorte de collier en tissu. Apparemment pas des touristes comme nous, qui sommes les seuls “intrus”. La cérémonie dure entre 30 et 45 min, et reste assez obscure pour les non-initiés, mais le lieu et l’ambiance sont incroyables.
Après la cérémonie, le moine qui nous a accueilli revient vers nous. Il nous explique que cette cérémonie était exceptionnelle (1 fois par an). Il nous demande ce que nous en avons pensé, d’où on vient et où l’on va le soir même. Nous le remercions encore de nous avoir invités à entrer. Nous poursuivons la visite du complexe bouddhiste, et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est exceptionnellement beau. Il pleut, mais on est seul sur le site. Nous avons eu froid mais le seul regret est de ne pas pouvoir rester plus longtemps. La nuit tombe et nous serons bientôt en retard pour le booking. Le soir, nous mangeons dans un minuscule izakaya/karaoké tenu par deux vieux. Nous avons mangé sur des tables basses, sur un tatami. La souplesse nous faisant défaut à tous les quatre, l’assise n’était pas des plus confortables. La cuisine était bonne et l’ambiance rigolote avec tous ces posters dédicacés par des acteurs inconnus (pour nous) qui tapissent les murs.
Nous avons passé la nuit à l’auberge Manten No Hoshi à Hakone. C’est un ryokan, propre et typique, mais sans grand luxe. Il y avait 4 onsen privatisables. Nous avons donc essayé un onsen extérieur sous la pluie (de nuit), très sympa, ainsi qu’un plus petit à l’intérieur. C’était ma première nuit sur de véritables tatamis, avec des futons pas très épais, et bien c’était dur ! J’ai quand même réussi à dormir, mais pour quelqu’un comme moi qui dort sur le côté en appuyant sur mon bras, ce n’était pas super confortable. En résumé, la journée avait mal commencé avec cette pluie diluvienne, mais le temple, les restaurants et l’hébergement étaient vraiment bien.