Jeudi 14 février – Toshima – Kabukichō

Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de notre présidente ! Bon anniversaire, Emilie ! Je suis un peu triste de ne pas passer cette journée avec toi, mais bon, on se rattrapera.

Toshima 豊島

Ça faisait « longtemps », mais aujourd’hui est une journée exceptionnelle.

Je commence ma journée tranquillement car j’ai rendez-vous à 11h. Je marche pendant 40 minutes et j’arrive avec 25 minutes d’avance. C’est une balade quelconque dans la banlieue de Tokyo, mais ce qui m’attend l’est beaucoup moins. J’ai rendez-vous pour un cours particulier avec Takeaki Abe ! Je les retrouve au Kokokita et fais la rencontre de Fuji-san qui sera mon partenaire pour ces deux heures. Abe San et Fuji san sont tous deux acteurs et ils vont m’enseigner quelques bases de leur méthode d’escrime japonaise de spectacle, 殺陣.

Nous travaillons dans une salle de classe, mais une salle de classe dont le sol est recouvert de véritables tatamis. Et ça, c’est très cool !

Après un « échauffement », nous avons abordé de nombreux points : les mouvements de base, le kata de l’école, le relâchement des hanches et des genoux pour se déplacer, l’étiquette, un peu d’acting puis des exercices à deux pour finir par des chorégraphies à trois. C’était très intéressant et amusant. J’ai filmé l’intégralité du cours et je partagerai quand j’en aurai le temps les éléments marquants de cette session. Bien sûr, ces rencontres ont pour objectif d’améliorer la méthode d’escrime japonaise de spectacle que je développe en France et j’espère que vous serez nombreux à vouloir l’essayer à l’avenir.

À chaque groupe que je rencontre, je découvre des variations subtiles des mouvements du sabre. Bien sûr, ils ont tous leurs justifications, et c’est la confirmation qu’il n’y a pas de vérité pour faire tel ou tel mouvement. Alors que de nombreux pratiquants s’entraînent à essayer de polir, infiniment, un système bien défini, je découvre sans cesse que rien n’est absolu. Comme pour le reste, il y a des choix, en regard d’objectifs et d’une histoire. Même s’il peut sembler étrange que je ne m’inscrive pas dans un style ou une discipline particulière, en réalité, je suis juste à la recherche d’une expression qui me soit personnelle. Si, comme beaucoup, j’aspire à une certaine reconnaissance, factuellement, je ne fais pas grand-chose pour que ça arrive, et même pire, lorsque cela commence à arriver, je la rejette. J’aime observer un sujet avec différentes approches, j’étudie sérieusement ce qu’on me propose et j’attends de voir comment tout cela participera à l’émergence d’une pratique qui me ressemble et dont je suis fier.

La route est longue et j’essaie de m’amuser en chemin et surtout d’avancer avec des gens que j’apprécie.

Après cette belle matinée, je me dirige vers Shinjuku pour manger et aller répondre au petit jeu de piste que me propose Nicolas pour mon périple tokyoïte. C’est un super initiative de sa part et ça m’amuse beaucoup.

Godzilla ゴジラ

Je fais la rencontre du Godzilla de Kabukicho et mange un karaage 唐揚げ (poulet frit pour 1180 yen) à Torasoba. Je goûte aussi mes premiers dango (nappés de chocolat, bien sûr, 500 yen).

Kabukichō 歌舞伎町

Je navigue un peu dans Kabukicho, ce quartier est amusant mais c’est vraiment trop urbain pour moi. C’est le quartier des plaisirs nocturnes, des bars à hôtes et hôtesses, et ce n’est pas quelque chose qui m’attire. Je n’ai pas fait beaucoup de photos de ce « marché aux humains tout lisses », mais un tas de personnes qui s’en enthousiasment en parleront mieux que moi. Malheureusement, je ne peux pas monter à la tête de Godzilla car la terrasse est fermée pour le moment. Je me venge avec un donut au chocolat sous le regard désapprobateur du dinosaure puis file pour mes cours de japonais.

La journée est très belle et il fait chaud, mais elle touche déjà à sa fin !

11-12-13 Mars 2024 – Shibuya – Shinjuku – Yoyogi

Mercredi 13 Mars

SHIBUYA

Journée “complète” de cours avec ce matin un cours sur les kanji de niveau N4 que je prends en cours de route. Pour le premier cours j’étais complètement largué. Vraiment à deux doigts d’aller voir la prof pour demander à retourner dans un cours moins avancé. 1h20 de souffrances… Mais bon à la pause nous changeons de thème et ça se passe beaucoup mieux. Les kanji sont sûrement le point sur lequel je suis le plus en retard sur mon niveau “supposé”. L’après-midi cours de vocabulaire, petites révisions de la semaine dernière puis découverte des thèmes “fashion” et “recyclage”. Intéressant mais les prochains cours sont sur “manga” et “culture traditionnelle”, manque de chance le jour de mon anniversaire est férié au Japon et je n’aurais pas cours et je ne verrai donc pas ces thèmes… Pour ceux qui se posent des questions sur ce genre de séjour : non trois semaines ce n’est pas assez pour prendre le rythme de la méthode, c’est quand même intéressant mais les élèves sont nombreux à rester plusieurs mois. Par contre, c’est un excellent objectif pour travailler avant d’y aller.

C’est naze les photos de mon téléphone non ?

YOYOGI

Pour avoir quelques nouvelles photos, je vais au parc Yoyogi 代々木.Célèbre pour son jardin d’Iris mais ce n’est pas actuellement la saison. Les torii du Yoyogi Kouen sont très beaux et ce parc très arboré est très agréable (sûrement encore plus l’été). J’y visite le Meiji-jingū 明治神宮, c’est un temple très impressionnant par sa taille mais il y a pas de monde. Vous commencez à me connaître, je préfère être seul dans un petit sanctuaire que des dizaines dans un immense monument. Cela je ne regrette pas du tout cette visite car l’impression est quand même forte.

Après cela, je repère sur la carte “dojo et trésors nationaux”. J’y vais donc, et ne trouve que des portes closes. Les bâtiments sont beaux mais leur contenu n’est pas ouvert au tourisme. toujours est il que cette partie du parc est assez différente et très calme. Énorme frustration car j’entend un cours de kendo dans le dojo et aperçois vaguement un cours d’aïkido par la fenêtre. C’est presque dommage que les cours de budo ne soient pas publics pour diffuser un peu ces pratiques. On peut assister sans problème à un match amateur de baseball, mais pas de kendo ?

Autres pratiques qui restent confidentielles, l’architecture et l’artisanat. Alors même que les gens se déplacent en foule pour admirer ces très beaux bâtiments qui incarnent tout l’exotisme de cette culture passionnante, on entend rarement la phrase : “ce que j’aime au japon ? l’architecture. “ Oui, sans d’excellents charpentiers (entre autres) ces temples n’auraient pas du tout la même allure. Le fait est que l’artisanat se meurt au Japon comme en France alors même que les foules se déplacent pour admirer les vestiges. Concernant l’architecture, si elle se porte bien au Japon (je crois?), il me semble clair que les visiteurs gagneraient à en découvrir davantage pour en apprécier toute la subtilité. C’était quand même pas une mauvaise idée les cours de vulgarisation de la pratique architecturale, je reprendrai surement ça un jour…

Mardi 12 Mars

SHIBUYA

Nouvelle matinée de cours, c’est intéressant et tout se passe bien. J’envisage de reprendre mes cours depuis le début du séjour pour faire un récap des notions abordées. Ça me permettra de réviser et pour les curieux qui apprennent le japonais ça peut servir ! La météo aujourd’hui est exécrable, il pleut des cordes. je n’ai du coup pas vraiment de photos pour ces deux journées. Je les illustrerais donc avec des photos plus anciennes. Pour l’après-midi j’ai deux possibilités: aller au maid café avec l’école et mes petits camarades ou aller à la JAF pour faire traduire mon permis. Comme je suis vieux et pas du tout dans le délire des maids, je choisis de passer une partie de mon après à tester l’administration japonaise ! Je me rend donc à Hamamatsusho pour traduire mon permis. Pourquoi, tout simplement parce que dans la deuxième phase du voyage je serais amené à conduire au japon (et Emilie aussi). Après avoir testé deux solutions, je peux vous faire un retour d’expérience. Pour (r)assurer, nous avons fait traduire son permis depuis le france via japan expérience pour 75€. C’était assez rapide et ma foi efficace. Sachant que j’avais trois semaines sur place, j’ai choisi de faire traduire le mien ici. Résultat, ça m’a pris une heure (et j’ai la traduction, mais en fonction celà peut prendre deux semaines) et couté 4000yen (+- 25€). La démarche est simple, le formulaire est en français , et le monsieur qui gérait ça était aimable et efficace. Honnêtement je ne pensais pas que ce serait si simple et rapide. Donc si celà colle avec votre planning, c’est une solution assez facile.

SHINJUKU

Ensuite je suis allé à Shinjuku, pour acheter un disque dur externe car les vidéos du voyage vont bientôt remplir mon pc portable. Je commence par faire un tour à Yodobashi Camera, je n’ai pas trouvé ce que je voulais et c’est extrêmement saturé d’informations. Je n’ai pas aimé. J’ai donc filé chez Bic camera. Là c’est plus sympa. j’ai acheté un bandage pour mon pouce qui saigne quand je fais du sabre et j’ai trouvé mon disque dur parmi un vaste choix. Mais bon les magasins c’est pas mon trucs, et internet offre bien plus de choix y compris qu’un magasin aussi réputé. L’heure de mon cours de iaijutsu approche et comme il pleut toujour beaucoup, je reprend la yamanote sen pour un arrêt ( et gagnez 20 min de marche sous la pluie)

J’arrive au cosmic center et échange des petits gâteaux et des cacahouettes à la noix de coco (de thaïlande) avec deux pratiquants du dojo. Nous sommes dans une autre salle que la semaine dernière, et même si elle est plus petite, elle est magnifique. Surement le plus beau dojo que j’ai visité. Comme d’habitude, l’ambiance est bonne et le travail sérieux, nous revoyons des techniques vues dimanche (ça n’est pas plus mal pour moi) et des nouvelles. J’ai bien sympathisé avec Arakawa sensei. Malheureusement il n’y a pas cours mardi prochain à Shinjuku et c’est donc là dernière fois que je vois une bonne partie de ces pratiquants. Avant de prendre le train , je mange un ramen avec l’un douhai 同輩. Heureusement il parle très bien anglais (mieux que moi) et nous partageons un bon moment. Constat du jour : mon japonais est encore insuffisant pour échanger directement avec les natifs. Je pensais ralentir les cours en rentrant mais si je veux atteindre mon objectif linguistique, il va falloir que je bosse ! Ces trois semaines de cours sont utiles mais ça ne va pas me donner le coups de boost dont je rêvais.

Lundi 11 mars

Ça manquait un peu de journée banale non ? Et bien ce lundi en était une. Je me suis levé pour vous écrire sur mon weekend de fou, puis je suis allé en cours. J’ai tenté un petit restaurant au hasard à côté de l’école, en plein Shibuya. Au “gindako” et j’ai mangé des Soba sautés et des petites crevettes frites. Le repas était très bon pour un prix similaire à mes casses croutes au 7/11. Franchement pas mal. En cours, nous avons conclu le thème de la semaine dernière par un test (97/100). En rentrant dans ma famille d’accueil je partage un bon repas avec mes “collocs” et nous discutons pas mal. C’est un peu dommage mais nos “parents” d’accueil ne partagent pas les repas avec nous. Ils sont là, on discute un peu, mais ils ne sont pas à table avec nous ( les 4 jeunes hommes étudiant le japonais). Ils sont par ailleurs adorables, mais je regrette un peu de ne pas plus échanger avec eux. D’un autre côté, les autres restent plusieurs mois, moi je ne suis que de passage trois semaines. Bref, j’ai rencontré des mexicains très sympas au japon !

Surement à cause de la fatigue mais c’est une journée ou je me sens un peu moins bien. Mais bon c’est passé très vite et au moment où je publie ces lignes ça fait déjà quelques jours.

J-11 Avant le Japon

Je pars pour le Japon dans 10 jours !

J’ai pour objectif d’y apprendre la langue mais aussi d’y pratiquer le Iaido, le Tate et surement un peu de kendo aussi.

Cet article me sert de test pour ce mode de publication.

J’atterris le 2 Mars à Haneda et j’essaierai de poster quotidiennement un petit article, des photos ou vidéos du voyage. Tout sera ici et surement sur Instagram. Je suis encore dans les préparatifs car, à ce jour, je n’ai aucune confirmation de pouvoir pratiquer là où j’aimerais le faire.