J’ai participé au stage donné par Kuwami sensei à Montpellier cette année. Je vous livre mes impressions en vidéo !
En bonus pour les plus sérieux, je vous publie ci dessous les termes techniques que j’ai pu relever. N’hésitez à me signaler les erreurs qui pourrait s’êtes glissées ici.
L’escrime japonaise de spectacle est une discipline artistique et martiale qui permet de rejouer les scènes de combat des films de samouraï. Cette pratique se différencie des arts martiaux traditionnels en mettant l’accent sur la beauté du geste et la créativité, plutôt que sur l’efficacité martiale.
Notre troupe d’escrime japonaise de spectacle à Voiron a pour objectif de faire découvrir cette discipline au plus grand nombre et de promouvoir la culture japonaise en France. Nous proposons des cours hebdomadaires le lundi soir de 20h à 21h30, ouverts à tous les adultes et jeunes adultes, débutants ou expérimentés.
Nos entraînements se déroulent en trois phases : tout d’abord, nous nous mettons en condition physique et technique en apprenant les mouvements de sabre. Ensuite, nous travaillons la réception des coups et l’acting pour rendre les scènes de combat plus réalistes. Enfin, nous créons et répétons des chorégraphies pour nos spectacles et nos courts métrages.
Notre méthode d’enseignement se base sur des connaissances solides des écoles de sabre traditionnelles, mais nous nous affranchissons des dogmes et des limites de style pour laisser place à la créativité et à l’expression personnelle. Nous pratiquons dans une ambiance bienveillante et coopérative, où la communication non verbale et la présence dans l’action sont essentielles.
Les bénéfices de cette pratique sont nombreux : elle permet de développer la confiance en soi, la communication verbale et non verbale, l’apport culturel sur le Japon, le bien-être physique et l’exploration des émotions grâce à l’acting.
Nous sommes une équipe passionnée et motivée, composée de pratiquants d’arts martiaux et d’escrime artistique occidentale. Nous avons déjà à notre actif plusieurs spectacles et courts métrages, et nous sommes déterminés à relever les défis qui se présentent à nous pour faire connaître et rayonner l’escrime japonaise de spectacle.
Rejoignez-nous pour découvrir cette discipline unique et enrichir votre vie sur le plan personnel et communautaire ! Inscrivez-vous à nos cours, partagez notre projet autour de vous et venez nous soutenir lors de nos événements. Nous avons hâte de vous accueillir dans notre troupe !
Je décide de consacrer ma dernière journée seul à l’achat de souvenirs pour mes amis. Je me rends d’abord à CHIYODA au fameux 櫻屋 SAKURAYA. C’est un magasin d’équipement pour les arts martiaux. Je voulais y acheter un sabre en bois assez précieux commandé par Loïc, mais il n’est malheureusement plus en stock. Les bokuto et les shinai sont beaucoup moins chers au Japon qu’en France, mais reste ensuite à les acheminer, ce qui n’est pas sans un certain coût.
Semi-déçu par cette visite (car je pensais y faire un achat exceptionnel), je me dirige vers le Nippon Budokan 日本武道館 et fais un tour dans ses jardins. Pour être honnête avec vous, ne vous faites pas d’illusions, en mars sous la pluie, le parc n’est pas incroyable. L’herbe est encore jaune, les cerisiers et autres arbres sont loin d’être en fleurs, et il pleut. « Oui, mais c’est l’ambiance de ‘garden of word’… » Alors non, déjà ce n’est pas le bon parc et non, la pluie sur l’eau ne suffit pas à créer cette ambiance romantique, il faut aussi la musique 😉 .
Bref, c’est un très bel espace de respiration dans la ville, mais si vous avez l’occasion de vous balader dans la nature, c’est dispensable. Toutefois, les vestiges des fortifications sont intéressants pour peu qu’on aime la bonne maçonnerie.
Les cerisiers en fleurs…Si quelqu’un veut essayer…
Après ce parc, je décide de rejoindre Akihabara à pied. Pour voir.
Akihabara 秋葉原
Eh bien, c’est la grande ville…
Voilà, voilà, impressionnant mais ce n’est vraiment pas mon truc. J’arrive à Akiba pour acheter des geekeries pour mes amis. J’ai visité le Mandarake de 8 étages (mais 8 petites surfaces), le Super Potato (tout petit, tout serré, tout chaud), et d’autres boutiques, y compris le Bookoff (très grand). Pour dire vrai, c’est une sorte d’enfer pour moi. Trop de gens dans pas assez de place, c’est le temple d’un capitalisme fou dont les idoles en plastique ont des seins énormes et des visages d’anges, il y a tout et n’importe quoi, classé selon un système mystérieux, à tous les prix. Bref, j’ai paniqué, je n’ai rien acheté, ni pour personne, même pas pour moi, alors que je suis tombé sur un artbook assez rare qui me faisait de l’œil depuis longtemps. Après quelques heures à me dire : “mais au fait, il l’a celui-là ? et puis c’est qui son perso préféré ? mais attends je l’ai pas vu deux fois plus cher à l’étage du dessous ? »
J’ai fui.
Direction Haneda, non pas pour reprendre l’avion, mais pour récupérer Emilie et ses parents !
Je ne sais pas si j’aurai le temps de vous écrire autant (ce n’est pas grand-chose mais ça prend déjà pas mal de temps), mais je vais faire de mon mieux, au moins avec quelques photos de nos visites. Le temps s’annonce pas génial cette semaine, mais je pense qu’on arrive dans la meilleure période pour les cerisiers. On croise les doigts pour quelques balades au soleil !
Repas du soir dans un restaurant chinois avec une super ambiance
Après une petite matinée tranquille, avec un cours en visio sur le Hanami 花見 et un peu de montage, je pars pour Eifuku dans l’idée de visiter presque au hasard. Il fait très beau mais il fait quand même assez froid. J’ai repéré une petite boutique qui vend des Tabi 足袋 et qui me rapproche d’un parc et d’un temple. Sur le chemin, je croise un temple avec l’emblème des Tokugawa : le Daienji 大圓寺. Je m’arrête pour y faire quelques photos. Je suis seul, ce n’est pas très grand mais assez beau, ça le sera encore plus dans quelques semaines.
J’arrive donc devant cette boutique (林足袋店) de “vêtements professionnels et de costumes de festival” et j’hésite à rentrer. C’est vraiment une petite boutique, à l’ancienne, et je suis encore incertain de mon japonais. Allez, je pousse la porte, enfin non, je la fais coulisser, ce n’est pas la bonne, allez, je rentre : “こんにちわ !” … Personne. Je regarde un peu et vois les tabis, plusieurs modèles avec semelle et d’autres sans. Au bout d’un moment, un petit papi sort de l’arrière-boutique.
Je retente : “こんにちわ” (konnichiwa).
Lui : “はいしゃ”(haïsh’)! Je ne sais pas ce que c’est, mais le père de ma famille d’accueil dit souvent ça aussi, ça me fait sourire.
Après quelques longues secondes au cours desquelles je regarde les articles et rassemble mon courage, je m’excuse et lui demande (en japonais approximatif) des tabi. Il m’en présente (je comprends vaguement et il essaie d’être clair), me demande lesquels je préfère, j’en choisis, les essaie, parfait ! Je recompte mes sous (que j’ai pris en petite quantité aujourd’hui) et prends finalement 2 paires différentes. Il ne me reste pas grand-chose pour manger ce soir, mais ça ira. Merci Papi, j’aurais eu plus de sous sur moi, j’aurais pris des tabi pour les membres de l’asso !
Omiya 大宮
Au bout de la rue, je vois un grand torii 鳥居 (portail shinto). C’est forcément un point d’intérêt. Ça ne manque pas, car j’arrive à Ōmiya Hachiman-gū 大宮八幡宮. C’est très calme, il y a une petite musique, une mini forêt de bambous et le soleil qui passe dans les feuilles. Il y a aussi des petits Tori 鳥 (oiseau) et des gens qui font des photos pour un mariage en habit traditionnel. Je visite, c’est très beau et il n’y a pas grand monde. J’assiste au début d’une cérémonie shinto, avec de la flûte et des costumes. L’ambiance est très agréable, mais je ne pense pas qu’il s’agisse du mariage car il n’y a pas grand monde et les mariés ont disparu.
Izumi 和泉
Je tourne un peu et me dirige ensuite vers un autre temple vaguement repéré sur Google. le Ryukoji Taishido 龍光寺大師堂 est cette fois un temple bouddhiste. C’est assez différent, et celui-là possède un jardin avec un cheminement bordé d’un tas de petits bouddha. Un bon quart d’heure de marche et j’arrive à un temple bouddhiste, en partie en travaux, là encore très beau, et complètement désert. Je profite de la sérénité du lieu et de la lumière très agréable. Le soleil est bas, et je me demande comment je pourrais prendre de la hauteur pour le voir se coucher.
Eifuku 永福
Je me dirige vers la gare pour manger un bout et passer aux toilettes, mais je ne vois pas de lieu en hauteur. Une fois à la gare, je tente de monter dans les étages et arrive à un jardin sur le toit de cette dernière. Le spot est idéal, en plus du ciel magnifique, je vois clairement le mont Fuji ! Je ne l’avais pas vu ailleurs que dans l’avion. Je fais donc un timelapse pour les amis et profite de la vue même si j’ai un peu froid. Mieux couvert, le timelapse aurait été plus long !
Tate 殺陣 (escrime japonaise de spectacle)
L’heure de mon cours de Tate approche, je mange une brioche chaude au porc achetée au Konbini de la gare et file. Contrairement à lundi dernier, j’arrive très en avance ! Je retrouve Kawabata Sensei, toujours très sympa, il me parle d’un repas, mais je ne comprends rien. On verra par message écrit ^^. Je me change et retrouve dans la salle Sae-san et fais la rencontre de Honoka San. Elles seront mes partenaires du jour. Toutes les deux actrices, c’est un plaisir de travailler l’escrime de spectacle avec de tels partenaires (comme lundi dernier, les acteurs sont très investis à chaque prise, c’est extrêmement prenant.) Kawabata Sensei m’apprend la suite du kata des 50 mouvements puis nous travaillons une nouvelle choré à trois. Les deux heures s’envolent, mais la pratique est studieuse et amusante. Je ne comprends pas tout ce que me dit Kawabata Sensei, mais je fais au mieux pour reproduire ses gestes. Je fais aussi de mon mieux niveau acting mais ce n’est pas mon point fort.
Les cours de Tate sont quasiment dédiés à mon apprentissage, mais il me reste beaucoup de travail sur la langue pour pouvoir saisir la théorie qui compose cette méthode. Mine de rien, cette pratique est assez contradictoire avec le kendo et je dois lutter contre mes nouvelles habitudes de kendoka en plus d’essayer de retenir les exercices proposés. Pas simple. Je sais que mener de front plusieurs disciplines (certes cousines) mais avec des mouvements fondamentaux si différents est quelque chose qui freine ma progression. D’un autre côté, plus concrètement, ces dernières années, si je n’allais pas au kendo en semaine, je n’aurais pas eu plus d’occasion de pratiquer le Tate ou le Iai… J’organise aujourd’hui mon temps de pratique de façon assez opportuniste et lorsque j’aurai le choix, je me poserai des questions. Mis à part dans mon corps, ces pratiques ne sont pas vraiment en lutte. Et puis, intellectuellement, l’objet « sabre japonais » a une dimension tellement plus large et intéressante lorsqu’on l’observe depuis plusieurs points de vue. S’il y a des choses contradictoires formellement, jamais un concept avancé n’a appauvri mes autres pratiques. Et puis, j’aime apprendre, et apprendre à apprendre. Cela passe par essayer de faire ce qu’on vous demande, même si le résultat est moins satisfaisant que de bouger par habitude.
Dans les vestiaires, je discute avec un vieux qui m’interroge car il aime la France et va bientôt à Chamonix pour faire le tour du Mont! Blancs. La fatigue n’aidant pas, je ne comprends pas tout, mais il est très sympathique. Kawabata Sensei me fait un nouveau cadeau en sortant, il m’offre un tasuki 襷/たすき (une bande de tissu pour attacher les manches trop grandes). C’est très gentil et super à propos car je n’en avais pas et utilisais une corde ou un men himo ! On discute un peu, et les filles me raccompagnent à la gare. Allez, il est temps de rentrer dormir car demain j’ai trois heures de Tenshin ryu !
J’ai plein de vidéos à traiter et le traitement des photos pourrait être plus poussé. Mais bon, il fais beau et je n’ai pas assez de temps… Désolé ^^
C’est moi ou les photos sont sombres sur WordPress ?