L’EJS (Escrime Japonaise de Spectacle) propose l’étude du sabre japonais et à l’avenir d’autres armes typiques du Japon médiéval. ( Yari, Naginata, Kusarigama, …)
Nous utilisons plusieurs types de répliques issues du commerce. Nous avons conçus celles dont nous manquions.
Nous les classons en fonction de leurs caractéristiques d’usage pour notre pratique, en allant du moins réaliste (et donc le moins dangereux) au plus réaliste.
Nous vous présentons aujourd’hui le matériel que vous utiliserez lors de nos ateliers d’escrime japonaise de spectacle.
La classification complète :
- Le sabre invisible
- Le sabre frite
- Le sabre “chambara”
- Le Bokken plastique PP
- Le bokken
- Le « takemitsu » réplique de cinéma en bois peint
- Le iaito “alu”
- le iaito “classique”
- Le shinken
Détaillons la fonction de chacun (pour la liste des outils qu’utilise Matthieu lors de ses ateliers.
Le sabre invisible
Il s’agit des mains vides, ou mains sabres “Tekatana”. Idéal pour la pleine vitesse, pour travailler sans matériel, pour caler une chorégraphie ou pour travailler l’imagination et le jeu. Avec les enfants, pour les éduquer au respect du matériel, le sabre invisible est la dégradation du sabre de verre. On introduit le bokken en expliquant qu’il “est en verre” et donc fragile et donc que si les enfants le laissent tomber par terre il se casse et ils doivent faire l’exercice avec le fameux sabre invisible. Leur aptitude à manipuler le sabre invisible permet de regagner le sabre en bois.
Le sabre “frite”
Conçu pour un engagement maximum, le sabre frite est composé d’une tsuka rigide en PVC et d’une “lame” en mousse (frite de piscine), la moitié supérieure du sabre est donc complètement souple et autorise des frappes à pleine puissance (à condition de frapper avec la “lame”). Il est recouvert ou non d’une gaine en tissu pour protéger la mousse. Idéal pour expérimenter des bunkai ou kata à pleine puissance, pour les initiations, et pour les exercices de tactique de combat. Très léger, il permet des actions qui ne sont pas possibles avec un vrai sabre, il faut donc toujours prendre garde à alterner avec un outil plus réaliste pour ne pas se fourvoyer sur ce que l’on fait.
Le sabre “chambara”
Le modèle développé par l’association est différent des sabres de chambara commercialisés pour le sport du même nom. C’est l’outil le plus équilibré entre sécurité et réalisme. Il est non contondant grâce à une gaine en mousse autour d’une structure en bois. La kissaki est complètement en mousse pour limiter le pouvoir d’estoc et les risques de blessures lors de coupes “frôlant” le partenaire. La tsuka est en bois pour se rapprocher des sensations du bokken et le poids est similaire à celui d’un bokken. L’intensité des frappes doit être contrôlée, mais les chocs n’occasionnent pas de lésions superficielles, à titre d’exemple une frappe sur le crâne est comparable à une tête en football (ce n’est pas confortable, mais il n’y a pas de blessure). Très utile pour travailler une chorégraphie à distance juste, il permet à l’attaquant d’affiner son contact avec le défenseur et ou au défenseur de travailler sa réception sur la base d’un contact plus réaliste. Il permet de travailler les techniques de sabre avec plus d’intensité qu’avec le bokken.
Le Bokken plastique PP
Idéal pour débuter, il offre pour une somme raisonnable un outils très solide, peu dangereux, avec une tsuba et une saya. Il n’est pas parfait et les sensations ne sont pas superbe mais c’est un outil incroyable !
Le bokken
Le bokken et une réplique de sabre japonais en bois. Idéal pour l’apprentissage des techniques de sabre seul ou à deux. Adapté au contact entre sabres, il nécessite un certain contrôle pour ne pas blesser le partenaire mais offre une sensation plus proche d’un vrai sabre. Il apporte la notion de danger pour les pratiquants car les coups (involontaires) sont douloureux. Attaquant et attaqué peuvent alors travailler sur les manifestations de la peur (de blesser, d’être blessé) et peaufiner les techniques de sabre apprises jusque là. L’utilisation du bokken nécessite de la rigueur dans le contrôle de l’intensité des échanges. Cette intensité ne peut être augmentée qu’au prix d’une pratique sérieuse et assidue mais sera toujours limitée par la présence du risque de dommages corporels.
La réplique en bois « takemitsu »
C’est le matériel utilisé par les troupes japonaises au théâtre et au cinéma. Une réplique de sabre, avec une tsuka et une saya réaliste mais une lame en bois peinte. Légèrement plus large et avec une pointe arrondie ce sabre de spectacle et très léger. Il est donc moins dangereux et idéal pour les scènes d’action mais sa relative fragilité impose une certaine compétence technique pour un usage optimal. Son poids et son équilibre étant très loin d’un vrai sabre, le pratiquant doit avoir une bonne expérience de Iaito pour ne pas réaliser de mouvement impossibles avec une vraie lame s’il veut que son escrime reste réaliste.
Iaito “alu”
Les iaitos “extra light” sont idéal pour les représentations sur scènes ou filmé. Il ont l’apparence d’un vrai sabre mais sont non tranchants et moins lourds qu’un iaito classique (donc moins dangereux). Ils sont aussi moins coûteux que les iaito et donc les chocs sur les lames sont moins dommageables. Les chocs entre lames sont à limiter ou à contrôler car ils abîment le matériel avec un risque de casse. La légèreté de ses répliques permet un exécution plus aisé mais au détriment du réalisme. En fonction du réalisme souhaité, il est indispensable d’ajuster l’exécution au poids “théorique” d’un vrai sabre.
Iaito “classique”
Idéal pour une pratique individuelle la plus réaliste possible. Ce genre de réplique est utilisé pour l’apprentissage du iaido. La fragilité des lames cependant rendent le travail à deux trop altéré pour être vraiment intéressant. Idéal pour les scènes de film sans combat (et/ou en gros plan) car la beauté de ces réplique n’est pas comparable aux iaito alu.
Le shinken
Le Katana est l’arme réelle utilisée par les samurai. Uniquement pour une pratique individuelle. Extrêmement dangereux, on réservera sa pratique aux pratiquant avancés de iaido ou aux exercices de coupe. Son utilité pour notre discipline se limite à l’expérience de la coupe afin d’améliorer le réalisme de la pratique dans son ensemble.
Index vocabulaire :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sabre_japonais
https://fr.wikipedia.org/wiki/Structure_de_la_lame_du_sabre_japonais
http://www.nihon-token.com/generalites/classifications/classifications.html
http://www.nipponto-ken.net/Chap8%20Typologie%20Detaillee3.html
http://www.nihon-token.com/generalites/nomenclatures/hataraki.html